Que la repentance en vue du pardon des péchés serait prêchée en son nom à toutes les nations à commencer par Jérusalem. Vous en êtes témoins.(Luc 24, 47 à 48)
Nous voici dans le temps de Pâques.
De loin la plus importante des fêtes chrétiennes.
Sans la résurrection qu’elle évoque, le christianisme n’aurait jamais vu le jour !
Pour cette fête, j’aimerais revenir sur les versets 47 et 48 du chapitre 24 de l’évangile de Luc. Ces versets servaient de base à la méditation qui précédait notre dernière assemblée d’église le 7 mars dernier.
Comme nous étions en temps de Carême, cette période qui servait de fil conducteur,
une brève définition résumant bien la pensée du carême fut donnée :
Le temps de carême, c’est se priver de ce que l’on aime.
Entendons par là, se priver des choses ou habitudes non nécessaires à la vie quotidienne.
Ce sont ces choses et habitudes qui nous différencient de l’autre, celui qui ne peut pour des raisons quelconques, en profiter comme nous.
Pour le croyant, le carême, est la « repentance » dont parle Jésus et dont nous sommes témoins.
Ce terme, « repentance », (metanoia) se traduit aussi par « changement de mentalité, changement d’intention ou d’avis ».
Dans cet état d’esprit, la communauté chrétienne est en éternelle « repentance ». Elle doit souvent s’adapter aux mentalités et aux évolutions de la société.
Jésus évoque le « pardon des péchés ». Le péché retarde la progression du croyant et ralenti l’avènement du Royaume. Le péché empêche toute progression tant personnelle que communautaire.
Tous sont concernés !…
Si ce texte fut évoqué en période de carême, il est pourtant un texte d’ « après Pâques ». Jésus est revenu surprendre ses disciples désemparés. Il veut souligner que Pâques est une nouvelle naissance (Jn 3), un nouveau départ.
Il veut aussi que tous comprennent que la courte période qu’ils ont passée ensemble (1 an ou 3 ans suivant les évangiles) correspond à une aire de lancement, cette espace qui permet de prendre de la vitesse avant le décollage pour les avions, ou l’entrée sur une route rapide pour les automobiles.
Par ce court verset Vous en êtes les témoins (v48), c’est un programme qui dure depuis des siècles qui commence.
Chères lectrices, chers lecteurs du bulletin paroissial, que ce verset 48, qui est l’ultime point de l’aire de lancement qui a fait naître le christianisme juste avant la première nuit d’espérance nouvelle, ne reste pas une question ou une proposition, mais qu’il anime votre esprit, votre foi en continuelle croissance et votre vie de manière quotidienne.
Ne soyons pas des pierres d’achoppement, ou des « retardateurs de prises de la sauce », mais des membres positifs et actifs qui permettent au Royaume de se construire suivant le plan de notre divin Père.
Bonne fête de Pâques 2010.
Votre pasteur