Nous sommes mis à part par Dieu, alors consacrons-nous et devenons saints !

Marie-LineNous sommes invités durant ces mois de février et de mars à nous mettre à part de différentes façons, et à voir le « mis à part ».

Être mis à part c’est, comme dirait l’hébreu, être ou devenir saint. Nous avons peut-être l’impression que ces mots sont démodés et qu’ils ne sont pas pour nous ; et pourtant ! La Bible invite chaque individu à travailler continuellement sur lui-même pour petit à petit refléter de plus en plus la gloire de Dieu, la lumière de Dieu. Comme Moïse a eu le visage couvert de la lumière de Dieu, nous sommes invités, nous approchant de Lui, à nous laisser transformer, et à devenir ce miroir reflétant la lumière de Dieu (2 Corr. 3, 18), à briller comme des lumignons en tant que lumière dans ce monde (Matt. 5, 14).

Ces mois-ci, à travers entre autres ce temps de « pré-Pâques », ce temps de « carême », nous avons l’occasion de mettre à part du temps pour prier, lire la Bible, louer Dieu, pour nous tourner vers lui et chercher sa volonté pour notre vie et pour celles et ceux qui nous entourent. Mais nous aurons aussi l’occasion de voir le 6 mars quelque chose qui tient de l’ordre d’une mise à part …

En effet, le 6 mars aura lieu ma consécration pastorale. Certains appellent cela une ordination pastorale, d’autres nomment cela la reconnaissance pastorale. Ce sont beaucoup de mots différents pour mettre entre autres en avant une idée majeure, un acte : celui de la mise à part.

Non, un nouveau ou une nouvelle pasteur(e) ne deviendra pas « un Saint » au sens où certains l’entendent. Mais au travers de ce qui sera vécu lors de ce culte un peu spécial, sera rendu visible la notion de mis à part, une dimension de ce qu’est de marcher vers la sainteté.
Aux temps anciens, nous pouvons voir qu’au travers du mot hébreu « Qadash (consacrer – être saint – être séparé, mis à part) » se développe l’idée de prendre du temps spécialement pour faire les choses.

Rappelons-nous le 7ème jour, dès Genèse 2, qui est vu comme un jour à mettre à part, à mettre de coté pour autre chose que ce qui nous occupe le reste de la semaine, à prendre pour se tourner vers Dieu afin de soi-même être transformé, d’être rendu un peu plus à l’image de Dieu.

Ainsi, se consacrer, être consacré, c’est avant tout une attitude de cœur, de corps et d’esprit qui peut se vivre pour chacun d’une façon ou d’une autre. Certains mettront à part du temps pour venir en aide aux plus démunis, plusieurs consacreront leur temps à apprendre aux enfants les valeurs bibliques, d’autres rendront « saintes » les fleurs amenées pour le dimanche matin. La sainteté – la consécration, peut se vivre au travers de chacune des choses que nous faisons et dans lesquelles nous sommes impliqués, tout est question du but derrière l’action.

Durant les 40 jours qui précèdent Pâques, c’est ce que chacun d’entre nous est invité à faire. Chercher à se mettre à part, pour devenir un peu plus lumière du Christ. Au milieu de ce temps j’aurai moi-même l’occasion d’officiellement dire et montrer que je me mets à part pour un service particulier, celui du pastorat. Cela n’est pas plus important ou mieux qu’un autre service. D’ailleurs, dans l’église, nous avons l’occasion de vivre des temps de consécration tout au long de l’année.

Nous prenons du temps pour reconnaître et prier pour ceux qui décident de consacrer du temps pour les enfants et les jeunes de la communauté, un culte spécial a été pris pour prier pour eux. Pour ceux qui ont décidé de mettre à part une partie de leur temps pour visiter et encourager les malades, les démunis ou les plus âgés de la communauté, nous avons eu un culte spécial pour consacrer la diaconie. Nous faisons de même avec les anciens de l’église qui eux ont décidé de mettre à part du temps pour réfléchir et prier au sujet de tous les projets, et actes à valeur spirituelle dans la communauté et pour l’extérieur.

Nous pourrions le faire pour chacun qui décide de mettre à part du temps ou de se mettre à part pour refléter Dieu dans sa vie. D’ailleurs nous le faisons aussi aux baptêmes, confirmations, mariages, et encore à bien d’autres moments.

Ce qu’il y a d’extraordinaire au travers de la consécration de quelqu’un par rapport à une partie de lui-même ou de son temps, c’est que cela nous montre que nous pouvons tous être au service de la lumière de Dieu. Ainsi, nous pouvons décider que notre temps cherchera à rendre témoignage de Christ dans chaque chose que nous faisons, pensons ou disons.

Je vous invite donc à vivre une vie de consécration, à mettre à part votre temps pour briller dans chaque chose que vous faites, à faire de votre vie une vie « sainte ». Et je vous invite aussi à être présent à ma consécration pastorale. Personnellement, j’aurai l’occasion de dire officiellement que je me consacre à chercher la face de Dieu pour ma vie et pour la communauté qui m’est confiée, à traduire en mots d’aujourd’hui ce qui est écrit dans la Bible sans jamais trahir le texte en restant fidèle aux enseignements initiaux, à aller à la rencontre de chacun pour soutenir et édifier, à proclamer le Christ comme chemin de vie, à rapprocher ceux qui pensent être trop différents pour se comprendre mais qui en Jésus forment un seul corps, …

Après quoi j’aimerais être invitée à votre consécration : consécration dans votre travail pour partager avec vous ce moment où vous annoncerez que celui-ci sera vécu par vous comme un endroit où vous pouvez briller de la lumière du Christ ; consécration de votre temps de loisir à être une lumière pour vos enfants, petits-enfants, voisins, amis, familles ; consécration de vos pensées à rechercher et dire, en toute chose, en chaque situation, en chaque individu, en chaque parole, le positif manifesté par Dieu.

Alors ensemble mettons-nous à part pour faire briller la lumière du Christ dans nos vies et dans ce monde. Bon temps de consécration, de mise à part, à vous.

Votre pasteure
Marie-Line Demeuse