Stop au stress ! 3 petits conseils contre l’inquiétude.

Prédication apportée par David Remy, Pasteur Proposant, le dimanche 27 février 2011 au temple de Charleroi

Textes : Phi 4 : 6-7 ; Mt 6 : 24-34

« Dis-moi ce qui te préoccupe et je te dirai qui est ton maître ! »
C’est ce que Jésus semble nous dire dans le passage de l’Evangile.
Si les soucis du jour présent occupent par trop notre esprit, nos pensées, alors, c’est qu’ils nous contrôlent.

Jésus ne laisse planer aucun doute : nous devons faire un choix.
Nous pouvons servir Dieu ou bien nous pouvons servir l’argent et les préoccupations quotidiennes, mais jamais nous ne pourrons servir les deux en même temps.
Si nous décidons de servir Dieu, alors même les soucis de la vie de tous les jours perdent leurs pouvoirs.

Jésus le démontre en rappelant simplement la nature même de Dieu :
Il est le Dieu de la création et Celui qui la maintient :
Les fleurs ou les oiseaux ,objets de Sa création, sont également sujets de Sa provision, de Sa sollicitude, de Sa bonté.
A combien plus forte raison prendra-t-il soin de l’homme (et de la femme !) « Couronnes de Sa création », créés à Son image … Dieu s’inquiète-t’Il ??

Jésus n’est pas déconnecté de notre vie, de nos besoins et nos inquiétudes. Il n’exige pas de nous une sorte d’insouciance.
Il sait très bien qu’en tant qu’êtres humains nous avons besoin de nourriture, de boisson ou de vêtements. Ailleurs, l’Ecriture enseigne que nous devons travailler pour pourvoir à nos propres besoins ainsi qu’aux besoins de ceux dont nous avons la responsabilité, ou même de ceux qui ne savent pas ou plus s’assumer.

Dans la parabole du semeur, Jésus soulignait que :
« Celui qui a reçu la semence parmi les épines, c’est celui qui entend la parole mais en qui les soucis du monde et la séduction des richesses étouffent la parole et la rendent infructueuse. »
C’est exactement ce que font les inquiétudes : elles étouffent, elles empêchent de respirer, elles empêchent de vivre ! Elles nous paralysent, elles nous prennent toutes nos forces vives, elles nous vident.

C’est contre ce genre d’inquiétudes que la Parole de Dieu nous donne 3 petites astuces, 3 « trucs » tout simples :

1. Chercher d’abord le royaume de Dieu et sa justice (Mt 6 : 33)
Autrement dit, la recherche de la présence de Dieu dans notre vie, dans tout ce que nous vivons.
Ou encore la recherche d’une vie centrée sur autre chose que soi-même comme centre d’intérêt, une vie dont le centre est ailleurs qu’en soi, une vie ajustée à Dieu et à sa conception de l’existence. Cette quête est qualifiée de prioritaire, elle n’est donc ni unique ni exclusive.
Il n’y a rien de passif, c’est une recherche active même si elle est confiante.
Confiance en Dieu ne signifie pas non plus « déresponsabilisation »
Chercher Dieu et sa justice dans tout ce que nous vivons, dans tout ce que nous faisons, dans tout ce que nous voyons autour de nous, dans tout ce que nous entreprenons, est la priorité numéro 1.

2. Vivre un jour à la fois (Mt 6 : 34)
L’inquiétude est une opération intellectuelle qui consiste à imaginer et extrapoler, à partir du présent, une situation plus ou moins désagréable et à se faire du souci à son sujet. L’inquiétude engendre un grand nombre d’émotions.
Souvent, comme la peur, l’inquiétude ne porte pas sur le présent mais sur un événement futur possible. La personne qui s’inquiète s’appuie sur des événements présents pour anticiper la situation appréhendée.
Ensuite, comme la peur, l’inquiétude s’alimente à même l’imagination. Dans les deux cas, le problème peut être réaliste ou irréaliste mais il est toujours hypothétique.
En plus, de même que la peur, l’inquiétude est subjective. Certaines personnes sont plus portées que d’autres à s’inquiéter de ce qui pourrait arriver. Certains seront dans un état de préoccupation, de trouble ou de tourment qui empêchera leur repos, leur sérénité.
Pour d’autres, la nervosité, ou l’angoisse, ou l’anxiété  provoqueront chez eux de l’irascibilité .

En tant que chrétiens, essayons d’avancer vers l’avenir, non avec un point d’interrogation, mais avec un point d’exclamation !
Dieu sera avec nous quoiqu’il arrive. Il nous aidera. Vous savez pourquoi ?
Parce que Dieu, celui que l’on appelle l’Eternel, est déjà dans l’avenir, Il est déjà dans notre futur : en fait, Il nous y attend …
Alors, s’Il est là-bas, déjà, avançons confiants, et laissons « demain » se charger de lui-même !
Ne nous inquiétons donc pas du lendemain car le lendemain s’inquiétera de lui-même. A chaque jour suffit sa peine.

3. Prier pour toutes ces choses qui nous inquiètent (Phi 4 : 6)
De nouveau, comme il nous l’était rappelé la semaine dernière, le secret réside dans la prière : prier en toutes circonstances.
– Il est tout à fait normal de se soucier du départ et du voyage de quelqu’un que l’on aime et qui se retrouve dans un pays lointain …
Mais il est encore « plus » normal de prier pour cela, parce que s’il y en a un qui est là-bas, au côté de l’être aimé qui est au loin, c’est bien notre Dieu, qui, Lui, est partout présent … Lui sait, Lui voit et Lui peut agir !
– Il est tout à fait logique et essentiel de s’inquiéter pour les nouveaux projets de l’église .
Mais il est encore plus normal de prier pour que notre Dieu pourvoie aux finances, qu’Il donne la sagesse nécessaire pour les choix et les décisions à prendre, et de prier afin que Lui gère Son œuvre, parce que finalement, c’est Lui qui bâtit son église, et comme l’on dit souvent, « Dieu finance Ses projets ! »
Et c’est Lui qui continuera à développer Son œuvre, pas juste au niveau des bâtiments, mais dans tous les domaines du ministère et de la mission de l’église, pour qu’elle soit remplie de nouvelles âmes.
– Il est tout à fait normal de s’inquiéter et de s’interroger lorsque l’on va assumer de nouvelles responsabilités (diaconie, ministère, ou autre service, pour un nouveau travail ; nouvelles responsabilités familiales, …)
Mais il est encore plus logique d’intercéder au trône de la grâce pour en recevoir tout ce dont nous avons besoin pour assurer
– Il est tout à fait normal de s’inquiéter et de s’interroger sur « comment »  vivre après le deuil d’un être cher.
Mais Dieu est celui qui consolera, qui donnera les forces nécessaires pour vivre un jour à la fois et laisser ainsi au « temps » le temps de faire son travail
– C’est normal de se poser des questions et d’avoir des doutes après une intervention chirurgicale assez grave mais venons à Lui. Lui tient tout entre Ses mains … Rien ne nous arrive sans qu’Il ne le sache.
Dieu n’est jamais pris au dépourvu, Il n’est jamais surpris, oh non, Il est toujours au contrôle …
Ce monde, son histoire, sa politique, tout, sans exception est sous son contrôle. Tout est entre Ses mains ici-bas. Il aime Son église et Son peuple.
Alors, à plus forte raison pour Sa créature qu’Il aime, Il est toujours en contrôle de notre propre vie. Pour autant que nous lui ayons demandé …

CONCLUSION :
Cherchons son royaume et sa justice « Sa présence dans tous les domaines ».
Vivons un jour à la fois, et laissons demain se charger de lui-même.
Et prions Celui à qui rien n’est impossible.