Impossible de l’ignorer, la rentrée des classes se profile à l’horizon ! Depuis quinze jours, vous pouvez choisir cartables, matériel scolaire, sandales de gym, collations pour les récrés.
Des marques bien chères ? Du basique de chez les discounters ? A vous de choisir avec sagesse.
Et quand je dis depuis quinze jours, c’est sans doute plus, car les magasins sont toujours en avance d’une guerre ! Eh bien non, je n’ai pas envie de voir tout ce brol en plein mois d’août et quand j’étais enseignante, encore moins. Mais bon, il faut bien subir.
Juste une petite demande en passant (je profite de l’occasion) : les enfants des réfugiés n’ont bien souvent aucun matériel scolaire… Si jamais vous avez des cartables en bon état, des cahiers et tout le reste… Si vous avez envie de leur acheter des cartables, surtout ne vous retenez pas, cela leur fera plaisir et leur sera très utile. C’est un très bon placement, la scolarité de ces enfants.
Mais tout ceci n’était pas mon propos d’origine, vous me connaissez suffisamment pour savoir que mon cerveau emprunte des chemins détournés pour arriver au but. Et si je peux vous faire rire un peu, pas seulement mon cerveau, mes itinéraires sont souvent improbables !
Rentrée des classes, rapport Pisa sur les capacités des élèves en tous genres, de tous lieux et horizons. Lacunes en mathématique, Pokémon go. Waw, le télescopage des nouvelles dans ma gazette ! Non seulement les gazettes, mais écoutez les enseignants parler de leurs difficultés, des turbulences dans les classes dès les maternelles…
Qu’est-ce qui ne marche plus ou mal dans l’éducation des enfants ?
Il faudrait commencer par éduquer les parents ! Il arrive que certains d’entre eux soient plus grossiers que leurs gosses : demandez aux directions d’école.
Manque de sommeil : des tout-petits qui sont scotchés à la télé tard le soir. Des parents qui sont survoltés par leur vie professionnelle, qui démissionnent de leurs responsabilités d’éducateurs, qui ne savent pas qu’éduquer demande beaucoup de discipline personnelle et qui ignorent que l’exemple qu’ils donnent est primordial, des gosses qui sont ballotés entre père et mère.
Il est plus facile d’allumer la nounou télé ou d’acheter un smartphone, dès leur plus jeune âge, à ces enfants, que de supporter leurs cris de Sioux ou, mieux, de jouer avec eux un petit moment. Pire : regardez la majorité des parents, eux-mêmes fascinés par leurs ordinateurs-ipod/pad, smartphones, en tous lieux, toutes circonstances, ne prêtant qu’une oreille distraite aux états d’âme de leurs rejetons. C’est hallucinant !
Comment voulez-vous que la communication passe entre les générations ? Vous me direz que justement ils communiquent… Avec d’autres, avec le monde entier même. Trop, mal, pour des bêtises, des futilités, des cancans.
Là, je vais me faire classer au rayon des antiquités ! Même pas peur.
Il est impossible d’être des parents parfaits, on en est bien conscient, mais on peut avoir un idéal quand même ! Les parents ont la mission d’éduquer, de détenir l’autorité, de redresser ce qui doit l’être, d’être fermes avec amour, de veiller à la progression physique, intellectuelle, scolaire de leurs petits. C’est tout sauf facile. Cela demande du temps, de l’énergie, des sacrifices même. Il est plus facile de céder que de se tenir à sa parole, il est plus facile de laisser aller que d’exiger des efforts, de demander aux enfants qu’ils donnent le meilleur d’eux-mêmes.
L’apprentissage du travail bien fait, du service à rendre, des priorités, des choix de vie, de la politesse, du respect d’autrui, j’en oublie, passe nécessairement par les parents.
Si, en plus, on ajoute l’exemple de parents chrétiens, au service du Maître et de leur prochain, fidèles dans leurs pratiques et leurs convictions en même temps qu’ouverts au monde, on donne des atouts majeurs à ces enfants pour toute leur vie.
Bonne rentrée à tous ! C’est si chouette un cahier neuf, tout propre, un crayon bien taillé, pour écrire, avec soin, les pages calligraphiées de nos journées.
Yvette VANESCOTE