Va avec la force que tu as !

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Références Bibliques : Juges 6, Ps 80

Nous voici au premier dimanche de l’Avent, période durant laquelle nous sommes invités à réfléchir à l’immensité de l’amour de Dieu manifesté à travers la venue de Christ sur terre.

Le Ps.80 est un appel au secours, un appel qui monte vers Dieu et, encore une fois, nous voyons que Dieu ne reste pas insensible aux cris de ceux qu’il aime.

La période de l’Avent est un puissant rappel de l’agir de Dieu en faveur de l’humanité.

Et tout particulièrement en faveur de ses enfants en Jésus-Christ.

En ce temps de pandémie et de confinement, les experts, psychologues et tous ceux qui comptent comme voix publique et ayant une certaine autorité en la matière, affirment que l’une des conséquences majeures de cette pandémie sur nous est l’instabilité psychologique.

Cette instabilité psychologique aurait pour source les restrictions imposées par les autorités, restrictions imposées pour notre bien, il est important de le rappeler !

Ces instabilités psychologiques seraient aussi la conséquence de l’inconnu : que va-t-il arriver demain ? Comment allons-nous vivre ? Le futur vaccin sera-t-il sûr ?

Au fait, toutes ces instabilités psychologiques sont dues à la peur !

Une citation dit : la peur rend faible, il est impossible de vivre le bonheur, si l’homme n’a pas effacé toute crainte de ses pensées.

Et le récit de Gédéon va nous en donner une démonstration pratique et encourageante pour notre propre vie.

1/ Le contexte du récit : le récit commence par nous montrer Israël en mauvaise posture à cause de ses actes et de sa façon de vivre à l’encontre de ce que Dieu lui avait dit.

En effet, au verset 1, il nous est dit : « Les enfants d’Israël firent ce qui déplaît à l’Éternel
Et l’éternel les livra entre les mains de Madian pendant une période de 7 ans »

Sans faire de la spéculation ou l’oiseau de mauvais augure, il faut quand même avouer que ce texte est très interpellant par rapport au contexte de notre époque et donc en relation avec notre cadre de vie.

Notre société est tombée dans une exploitation sans frein de la nature, au point que le gain a pris le dessus sur une gestion saine de la nature et de ses ressources que le Seigneur nous avait confiées pour notre bien.

Romains 8/22 affirme : « Or, nous savons que, jusqu’à ce jour, la création tout entière soupire et souffre les douleurs de l’enfantement. »

Et tout cela nous conduit à considérer que la période que nous vivons est fort similaire au vécu du temps de Gédéon.

L’homme n’a pas agi comme Dieu lui avait demandé d’être et d’agir !

Ils n’ont pas tenu compte des commandements de Dieu, de sa parole qui, selon les érudits juifs, est « normative », donc énonce des Jugements de valeurs, institue, prescrit des règles, une norme de vie.

Dieu le dit clairement aux enfants d’Israël au verset 7 et suivant :

« Lorsque les enfants d’Israël crièrent à l’Éternel au sujet de Madian, l’Éternel envoya un prophète aux enfants d’Israël. Il leur dit : Ainsi parle l’Éternel, le Dieu d’Israël : Je vous ai fait monter d’Égypte, et je vous ai fait sortir de la maison de servitude. Je vous ai délivrés de la main des Égyptiens et de la main de tous ceux qui vous opprimaient; je les ai chassés devant vous, et je vous ai donné leur pays. Je vous ai dit : Je suis l’Éternel, votre Dieu; vous ne craindrez point les dieux des Amoriens, dans le pays desquels vous habitez. Mais vous n’avez point écouté ma voix. »

Voilà le problème principal de l’humanité : ne pas écouter la voix de Dieu !

Déjà le prophète Esaïe, au chapitre 53, disait : « Qui a cru à ce qui nous était annoncé ?»

Le sens des termes hébreux utilisés ici donne le sens de ne pas avoir obéi, accepté, compris l’appel à haute voix que Dieu nous adressait pour notre bien.

Exactement comme dans le récit de Juges 6, quand Israël a subi les conséquences de ses actes au cours des périodes où Madian ravageait leur territoire en détruisant tout (verset 4 : détruisaient toutes les productions)

Ce qui inévitablement avait un impact désastreux sur le peuple israélite et les poussa à appeler à l’aide le Seigneur. Le sens du mot hébreu « ZAAQ », employé ici, est celui d’appeler à l’aide, d’implorer, ce qui montre le désespoir dans lequel le peuple se trouvait à devoir subir les ravages venant des Madianites et de leurs alliés.

Et, de nos jours, ne vivons-nous pas une sorte de ravage dans notre vie ? Ce fléau du covid ne ravage-t-il pas notre vie ? Confinement, restrictions de tout genre, bulle sociale et tout cela, aussi parce que nous avons bien souvent négligé la voix de Dieu, son conseil pour nos vies !

Dans une société où Dieu et sa réalité sont mis de plus en plus en marge de notre vie, où la nature et sa richesse sont de plus en plus exploitées sans aucun frein ou respect, comment ne pas considérer les temps dans lesquels nous vivons à la lumière des Écritures et en tirer les leçons que la parole de Dieu veut nous transmettre pour notre bien !

Car, dans son amour, Dieu a déjà pris les devants pour notre bien, car encore aujourd’hui c’est jour de grâce, comme le dit Lamentations de Jérémie : 3/21-23 :  « …Voici ce que je veux repasser en mon cœur, Ce qui me donnera de l’espérance.  Les bontés de l’Éternel ne sont pas épuisées, Ses compassions ne sont pas à leur terme;  Elles se renouvellent chaque matin. Oh! que ta fidélité est grande… »

Oui, la fidélité de Dieu est grande et le texte de Juges 6 nous le démontre clairement. En effet, tout en plaçant Israël face à ses responsabilités, Dieu agit en faveur de son peuple en donnant un instrument de délivrance en Gédéon !

Gédéon, un homme de la même nature que nous, avec ses doutes, ses peurs, ses questions, la recherche de signes qui confirme que c’est bien Dieu qui veut l’utiliser !

Et un ordre de marche qui ne fait que créer davantage d’incertitude :

« Va avec la force que tu as ! »

Quelle force ? J’ai peur, je suis le plus petit, le moindre de ma famille ! Et Dieu qui reprend de plus belle : n’est-ce pas moi qui t’envoie ?

Dieu veut faire comprendre à Gédéon qu’il n’a pas à douter de ses capacités, de l’aide de Dieu, mais tout simplement à avoir confiance car il est le Dieu tout-puissant, le Dieu dont on lui a conté les hauts faits. D’ailleurs, il le dit à Dieu : « Et où sont tous ces prodiges que nos pères nous racontent, quand ils disent : L’Éternel ne nous a-t-il pas fait monter hors d’Égypte ? »

Doute, incompréhension, besoin de certitude, comme nous-mêmes en avons besoin dans notre quotidien et dans la période que nous traversons.

Et cette parole de Dieu : « Va avec la force que tu as ! ». Avec un rappel, Dieu s’engage à notre égard. Il n’a pas changé, il se charge de tout, « Va avec la force que tu as ». Autrement dit : « Va avec ce que tu es », je suis avec toi même si tu as des doutes, ne crains pas je suis là, j’ai pris les devants.

Aujourd’hui, le Seigneur veut nous encourager, face à tout ce qui veut nous ravager. Le Seigneur nous invite à nous lever, à être des Gédéons qui malgré nos doutes, nos craintes et nos peurs, entament une démarche vers lui, pour nous laisser convaincre par lui en obéissant à sa voix, comme le fit Gédéon.

Après avoir douté, il a mis Dieu à l’épreuve pour obtenir des certitudes et puis il a obéi et là, Dieu l’a convaincu à travers les dires de ses adversaires. ( lisez du chap.7 /9-15)

Voilà la grandeur de notre Dieu, il veut nous montrer sa souveraineté sur toute chose, il n’a pas changé. Ce qu’il a réalisé autrefois, il le fait aujourd’hui et il nous fait l’honneur et la grâce de faire de nous des instruments de délivrance pour notre prochain.

Pour Israël, Dieu établit une période de 7 ans où il subirait les ravages de Madian, nous ne savons pas ce que Dieu a permis pour ce qui nous ravage actuellement, mais il nous rappelle que nous pouvons compter sur sa délivrance et que sa fidélité ne dépend pas des circonstances.

Alors, prenons courage, soyons des Gédéons qui écoutent ce que Dieu dit et se laissent convaincre par lui afin d’être des instruments de délivrance pour la gloire de Dieu.

Dieu s’engage à suppléer à tes lacunes, quelles qu’elles soient : la peur, le doute ou autres. Dieu t’aime et veut ton bonheur, pour goûter à cette victoire, il n’y a qu’une seule solution.

Ne pas penser à soi, à ton courage ou à ton désespoir, à ta force ou à ta faiblesse, mais regarder à Dieu.

Il nous faut comprendre que lorsque Dieu nous confie une tâche, nous donne une parole, il nous rend capable de l’accomplir.

De même il ne nous donne pas une épreuve sans nous donner le moyen d’en sortir.

Dieu t’aime et il te le rappelle, à travers ce récit et te dit :

« Vaillant héros, va avec la force que tu as » …

affronter la vie et les difficultés, car il a déjà prévu ton salut, « car tu as du prix à ses yeux », nous dit Esaïe 43/4.

Amen

Paolo Farris