Pâques 2021

Références Bibliques : Jean 11,25-26 

Jésus lui dit : « Je suis la résurrection et la vie. Celui qui croit en moi vivra, quand même il serait mort;  et quiconque vit et croit en moi ne mourra jamais. Crois-tu cela ? »

Crois-tu cela ? Crois-tu ce que Jésus lui-même a dit, telle est la question ! Aujourd’hui, nous fêtons Pâques! Pâques, la fête par excellence de la chrétienté !

Nous sommes des chrétiens, des disciples, comme les personnages des récits des évangiles qui nous racontent le jour de la résurrection.

Il y a les femmes qui vont au tombeau, ces femmes qui sont étonnées de trouver la pierre qui fermait l’entrée du tombeau, déplacée, et face aux anges qui leur rappellent ce que Jésus leur avait lui-même dit, c’est-à-dire sa mort et sa résurrection (voir Luc 9,22-23), elles sont peureuses et puis se souviennent des paroles de Jésus.

Il y a Pierre qui court au tombeau, le trouve vide, voit les bandelettes à terre et retourne chez lui dans l’étonnement de ce qui est arrivé!

Et puis, il y a les deux disciples en route vers Emmaüs. Jésus fait route avec eux, ils ne le reconnaissent pas, ils sont attristés, nous dit le texte!

Ils sont aussi étonnés par le récit des femmes et de ceux qui ont couru au tombeau et l’ont trouvé vide!

Ces événements se sont produits il y a plus de 2000 ans et encore aujourd’hui, des mots comme : étonnement, peur, manque de foi, incrédulité, incompréhension, homme sans intelligence comme dira Jésus lui-même aux disciples d’Emmaüs sont d’actualité!

Nous fêtons Pâques qui est l’accomplissement parfait de la Parole de Dieu, la victoire de Jésus sur la mort et en Lui, notre victoire sur la mort et malgré tout, étonnement, peur, incrédulité, doute sont d’actualité!

Pourquoi ? Parce que nous sommes lents à croire les Écritures! Et là, il y a un problème de taille! Comment pouvons-nous dire : Je fête la Pâque quand j’ai des doutes par rapport à la réalité des événements de Pâques?

Et à ce que cela a comme portée pour ma vie, aujourd’hui!

J’aimerais lire deux textes, le premier dans 1 Cor. 15,1-5, 11; le deuxième dans Ésaïe 53,10-12.

Les orthodoxes, en se saluant, disent cette formule :
« Christ est ressuscité, Il est vraiment ressuscité ou en vérité, il est ressuscité! »

Il y a dans cette salutation une leçon importante à retenir par rapport à notre foi!

Christ est ressuscité, n’est pas une simple expression linguistique, mais une réalité!

Christ est ressuscité n’est pas une tradition, mais le fondement de ma foi!

Christ est ressuscité n’est pas une histoire, mais la réalité de ma vie de tous les jours!

« Je suis la résurrection et la vie. Celui qui croit en moi vivra, quand même il serait mort;  et quiconque vit et croit en moi ne mourra jamais. » Crois-tu cela ?

Voilà ce qu’est Pâques ! La preuve tangible de la victoire de Christ sur la mort et de ma victoire en Christ sur le péché!

Colossiens 3, 1-4
« Frères, si vous êtes ressuscités avec le Christ, recherchez les réalités d’en haut :
c’est là qu’est le Christ, assis à la droite de Dieu. Pensez aux réalités d’en haut,
non à celles de la terre. En effet, vous êtes passés par la mort, et votre vie reste cachée avec le Christ en Dieu. Quand paraîtra le Christ, votre vie,
alors vous aussi, vous paraîtrez avec lui dans la gloire. »

1 Corinthiens 5, 6b – 8
« Frères, Ne savez-vous pas qu’un peu de levain suffit pour que fermente toute la pâte ? Purifiez-vous donc des vieux ferments et vous serez une pâte nouvelle, vous qui êtes le pain de la Pâque, celui qui n’a pas fermenté.
Car notre agneau pascal a été immolé : c’est le Christ. Ainsi, célébrons la Fête, non pas avec de vieux ferments, non pas avec ceux de la perversité et du vice, mais avec du pain non fermenté, celui de la droiture et de la vérité. »

Voilà la réalité de la Pâque : une invitation à nous conformer, de plus en plus, à la nouvelle vie que Jésus nous a acquise par sa mort et sa résurrection!

Une vie qui honore Dieu!

ÉVANGILE – Jean 20 , 1 – 9

Le premier jour de la semaine, Marie Madeleine se rend au tombeau de grand matin ; c’était encore les ténèbres. Elle s’aperçoit que la pierre a été enlevée du tombeau. Elle court donc trouver Simon-Pierre et l’autre disciple, celui que Jésus aimait, et elle leur dit :« On a enlevé le Seigneur de son tombeau et nous ne savons pas où on l’a déposé. » Pierre partit donc avec l’autre disciple pour se rendre au tombeau. Ils couraient tous les deux ensemble, mais l’autre disciple courut plus vite que Pierre et arriva le premier au tombeau. En se penchant, il s’aperçoit que les linges sont posés à plat ; cependant il n’entre pas. Simon-Pierre, qui le suivait, arrive à son tour. Il entre dans le tombeau ; il aperçoit les linges posés à plat, ainsi que le suaire qui avait entouré la tête de Jésus, non pas posé avec les linges, mais roulé à part à sa place. C’est alors qu’entra l’autre disciple, lui qui était arrivé le premier au tombeau. Il vit, et il crut. Jusque-là, en effet, les disciples n’avaient pas compris que, selon l’Écriture, il fallait que Jésus ressuscite d’entre les morts.

Il y a ces mots : « il vit, et il crut »

Jean 20, 28-29

« …Thomas lui répondit: Mon Seigneur et mon Dieu!  Jésus lui dit: Parce que tu m’as vu, tu as cru. Heureux ceux qui n’ont pas vu, et qui ont cru! »

1 Pierre 1:8
« Lui que vous aimez sans l’avoir vu, en qui vous croyez sans le voir encore, vous réjouissant d’une joie ineffable et glorieuse, et pourtant nous sommes témoins sur l’action de Dieu et dans nos vies et dans celle de l’Église! »

Mais soyons francs : vous ne trouverez nulle part dans toute l’Écriture une phrase pour dire que le Messie ressuscitera. Au bord du tombeau vide, Pierre et Jean ne viennent donc pas d’avoir une illumination comme si une phrase précise, mais oubliée, de l’Écriture revenait tout d’un coup à leur mémoire ; mais, tout d’un coup, c’est l’ensemble du plan de Dieu qui leur est apparu ; comme dit Luc à propos des disciples d’Emmaüs, leurs esprits se sont ouverts à « l’intelligence des Écritures ».
« Il vit et il crut. Jusque là, les disciples n’avaient pas vu que, selon l’Écriture, il fallait que Jésus ressuscite d’entre les morts… » C’est parce que Jean a cru que l’Écriture s’est éclairée pour lui : jusqu’ici combien de choses de l’Écriture lui étaient demeurées obscures ; mais parce que, tout d’un coup, il donne sa foi, sans hésiter, alors tout devient clair : il relit l’Écriture autrement et elle lui devient lumineuse. L’expression « il fallait » dit cette évidence. Comme disait Anselme, il ne faut pas comprendre pour croire, il faut croire pour comprendre.
A notre tour, nous n’aurons jamais d’autre preuve de la Résurrection du Christ que ce tombeau vide… Dans les jours qui suivent, il y a eu les apparitions du Ressuscité. Mais aucune de ces preuves n’est vraiment contraignante… Notre foi devra toujours se donner sans autre preuve que le témoignage des communautés chrétiennes qui l’ont maintenue jusqu’à nous. Mais si nous n’avons pas de preuves, nous pouvons vérifier les effets de la Résurrection : la transformation profonde des êtres et des communautés qui se laissent habiter par l’Esprit, comme dit Paul, est la plus belle preuve que Jésus est bien vivant !

Alors joyeuses Pâques dans la joie du ressuscité,

AMEN

Paolo Farris